Moi, William, je vous
le dis, et je le dis à cette p… d’autoroute qui n’en finit pas, je le jure
solennellement, devant le bon dieu et tous ses saints que, comme je m’appelle William,
dans un an, mon scénario, ici-bas reproduit dans une clé USB rangée dans la
sacoche posée sur le siège passager de ma voiture que j’ai l’honneur de
conduire ce soir de réveillon pendant que tous ces cons s’embrassent et boivent
leur champagne tiède, que donc mon scénario sera produit par le meilleur des
meilleurs studios de Hollywood et que le film sera un tel succès que toutes les
filles me tomberont dans les bras ou plutôt, non, mieux que cela, que je serai
tellement mystérieux – c’est qui ce William qui a écrit le scénar génial de ce
film dément ? on l’a jamais vu ? pas de photos ? – que je vivrai
tellement caché du reste du monde que les paparazzi et les groupies paieront
des fortunes pour découvrir que j’habite une deux pièces miteux au fond d’un
immeuble défoncé de L.A. et que c’est là que j’ai eu l’inspiration divine pour
écrire ce scénario construit avec des mots construits avec des lettres, les
vingt-six lettres de l’alphabet, alpha, beta, gamma et un et deux et trois je…
mais qu’est qu’il fout celui-là au milieu de la route, m… !!!
« William Sinclair… Le pauvre gars, encastré dans le
camion, il s’appelait William Sinclair ; c’est ce qui a d’écrit sur son ID.
Et je ne sais même pas où il allait. Probablement à Los Angeles. T’es marrant,
où veux-tu qu’il aille, il n’y a pas d’autre ville avant L.A. sur cette
autoroute. Et moi, plutôt que de faire le flic sur cette p… d’autoroute, je
serais dix mille fois mieux avec les copains devant ma cheminée à boire du
champ’. C’est toujours triste, des gens qui se flinguent un 31 décembre.
FIN
de la saison un
et tous les héros de
votre série préférée
dans la saison deux
de
Blog, et
autres nouvelles