160 mots. Henri a réuni ses trois frères cadets pour leur
annoncer que l’héritage, il leur donnait, lui, l’ainé, à la seule condition
que, tant qu’il vivrait, ils lui permettent d’acheter autant de livres qu’il
voudrait, c’est tout. Les trois sont repartis en se frottant les mains et en
refaisant le calcul des rentes et produits qu’ils allaient désormais récupérer.
Après tout, la primogéniture, c’est une iniquité, non ?
Henri a ainsi pu réunir la plus importante collection de
livres d’Angleterre, grâce au financement et à l’indulgence de ses trois
cadets. Lorsqu’il est mort, on en a retrouvé partout, de la cave au grenier de
la petite maison qu’il occupait au fond du parc du château. « Mais, il n’y
a que des romans de gare ! s’est exclamé le premier frère.– Quel gâchis, a dit le second.
– Plaint-toi : il aurait pu rechercher les éditions rares. Il nous aurait ruinés. »
Quant à la collection d’Henri, elle a fini au pilon.
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