vendredi 26 décembre 2014

[Fiction 47] : Archéologie préventive en Asie centrale, planète Terre (interview parue dans la revue Arch’today).

 
Arch’today : Professeur B., vous avez publié dans la revue Nature du 14 juin 50012 un article décrivant la découverte d’un village antique. Pouvez-vous en quelques mots, retracer cet événement à nos lecteurs ?
Pr B. : Il s’agit en effet d’un site tout à fait intéressant, mis à nu dans le cadre du percement d’une ligne solaire à grande vitesse, dans une région assez peu empruntée de la planète Terre. Les travaux de terrassement ont permis de mettre à nu, dans le cadre d’un programme d’archéologie préventive, un village entier, pratiquement intact, datant semble-t-il du 20ème ou 21ème siècle de notre ère.
A. T. : Pourtant, ce n’est pas si remarquable, que de découvrir un village ou une ville de cette époque.
Pr B. : En fait si. Nous trouvons en effet de manière répétée des fondations de monuments ou des traces d’ouvrage en béton, un matériau massivement utilisé à l’époque, fait de ciment et de gravier. Mais il ne s’agit que de traces, les couches plus modernes d’occupation ayant fait leur œuvre de destruction.
A’T. : Et donc, cette fois-ci, le village est intact, c’est cela ?
Pr B. : Oui, en parfaite conservation. Comme s’il avait été figé en un jour et que plus personne n’était revenu depuis. On a même trouvé des reliefs de repas sur des tables, des traces de journaux etc. C’est tout à fait passionnant.
A’T. : Comme si, par exemple, une épidémie, une éruption volcanique, avait annihilé toute vie dans ce village ?
Pr B. : Le village s’est littéralement vidé de ses occupants, ils sont certainement partis, pour une raison que nous ignorons et, ce qui est remarquable, c’est que personne n’est jamais revenu après, pendant des siècles, d’où la conservation presque parfaite.
A’T. : Que savons-nous de plus de ce village et de la catastrophe qu’il a connu ?
Pr B. : Pas grand-chose, en dehors de son nom, que l’on a identifié sur une plaque à l’entrée de la rue principale dont voici la reproduction : Чернобыль. L’alphabet nous est mal connu, et notre équipe d’épigraphes s’est penché sur le déchiffrement de cette inscription. Vous savez que nous avons du mal à traduire les voyelles mais cela donnerait quelque chose comme Charnebil, ou Chernibel  ou Chernobel, quelque chose avoisinant.

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